Vorace de Guillaume Guéraud

Guillaume Guéraud

Rouergue

“Les premiers signes d'inquiétude sont apparus lorsque les chats ont disparu. Autour du bassin de la Villette. Aussi bien des chats errants que des chats domestiques. Sans raison ni logique. Un chat qui se fait la malle, rien d’inhabituel, mais une soixantaine en deux semaines dans le même périmètre, ça soulève des questions.”

Une bête invisible et impalpable rôde dans les rues de la capitale dévorant tout sur son passage sans laisser de traces. Léo lui essaye juste de s'en sortir. Ado perdu qui vogue de squats en squats avec son chien Tchekhov, il vit grâce à la mendicité ainsi qu'à un petit trafic de drogue qu'il fait pousser dans les allées du cimetière du Père-Lachaise.

Un jour, Léo la voit. Il voit cette "vibration floue", "cette ombre légère" traverser les murs et les grilles d'une animalerie pour emporter les animaux qui s'y trouvent.

Comment échapper à une chose que personne ne perçoit à part lui et dont l'insaisissable appétit ne se contente plus de chats ou de chiens ?

Guillaume Guéraud (auteur de l'excellent et perturbant “Je mourrai pas gibier'') nous offre ici un roman horrifique terriblement efficace. Dans un univers à l’ambiance très proche de “The thing” de John Carpenter ou de “The Host” de Bong Joon-ho, on se laisse autant porter par le récit que par ses personnages aussi complexes qu'intéressants. En plus d’être une prenante histoire de monstre, “Vorace” dresse un portrait saisissant et réaliste des SDF et des laissés pour compte.

Avec une fin très surprenante,Vorace est un excellent roman qu'on dévore d'une traite.

Vous pouvez retrouvez ce roman dans les rayons de la médiathèque ou ICI.