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Médiathèque Paul Valéry

Valentine's bib' #2

« En donnant de l’amour, on finit par en prendre. »


Proverbe français ; Le dictionnaire des sentences et proverbes français (1892)

Critique jeunesse :

Céleste, ma planète 

Timothée de Fombelle

Gallimard Jeunesse
 

 

 

 

 

La nature n’existe quasiment plus dans cette histoire et l’univers est si pollué que les personnages ont bien du mal à apercevoir le bleu du ciel. Le héros, dont on ignore le nom, y mène cependant une vie normale aux côtés de son meilleur ami Briss. Tous les deux passent beaucoup de temps au sommet des gratte-ciels pour observer la ville d’en haut et entrevoir un petit bout d’azur. Puis un jour au collège, il fait la rencontre de Céleste, une jeune fille dont il tombe éperdument amoureux sans même la connaître. Une jeune fille qui a d’inquiétantes taches sur la peau et qui vit terrée dans les recoins des quartiers pauvres de la ville. Depuis cette rencontre, notre héros n’a plus qu’une idée en tête, la retrouver et lui venir en aide, tout faire pour la sauver de cette étrange maladie qui la ronge.

Science-fiction et écologie sont au cœur de cette belle histoire d’amour. Écrite par un auteur qu’on aime beaucoup, elle aborde plusieurs thèmes universels.

À lire dès 10 ans.

Marianne

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Critique ados :

Chobits

Clamp 

Éditions Pika

 

 

 

 

Dans un futur proche, les ordinateurs personnels à forme humaine font partie du quotidien. Hideki, étudiant fauché et éternel loser, rêve de pouvoir se payer un de ses bijoux de technologie. Un soir, il trouve une magnifique jeune femme androïde abandonnée au milieu des poubelles. La ramenant chez lui, Hideki réalise bien vite qu’il ne s’agit pas d’un ordinateur comme les autres. Qui est-elle ? D’où vient-elle ? Et quels secrets cache la mystérieuse Tchii? 

“Chobits” est sans conteste la meilleure série du studio Clamps. Porté par de sublimes illustrations, ce manga nous offre un scénario profond aux multiples niveaux de lecture. À travers la romance (très mignonne d’ailleurs) entre Hideki et Tchii, se pose la question de ce qui fait de nous des êtres doués de sentiments. Qu’est-ce qui différencie la machine de l'humain quand celle-ci nous ressemble de plus en plus ? Un ordinateur, peut-il apprendre à aimer ? C’est grâce à la galerie d’excellents personnages que Hideki va rencontrer durant sa quête de vérité sur Tchii, que “Chobits” tente de répondre à ces questions.

Un grand classique du shojo manga et une superbe histoire d’amour S-F à redécouvrir. 

Laëtitia

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Critique adulte :

Amoureux

Dessin et mise en couleurs : Quentin Greban,

Texte : Hélène Delforge

Éditions Mijade - 2020

 

 

 

Un rien vintage, tout en douceur et poésie, « Amoureux » est un splendide album destiné au public adulte. D’impressions en sensations, de balbutiements en émotions, les auteurs déclinent toutes les facettes que nous évoque le mot.

Amour d’un jour, amour toujours.

Amour intense, amour silence.

Premiers émois, tendres frissons,

Blessures naissantes puis… le pardon.

Amours brûlantes & dévorantes,

Amours libertines & coquines.

Amour sagesse, amour tendresse,

Amour prison … puis rémission.

Bonheur, douleurs, extase et perte,

Tu nous enflammes et nous élèves,

Tu nous exaltes, comme un appel

À quêter le « Grand, à espérer le « Beau »

À désirer sans cesse voler toujours plus haut…

 

Le texte est pertinent, les aquarelles exquises, un rien désuètes. Un grand coup de cœur qui, je l’espère, séduira les actives, les contemplatives, les pondérées et délurées. L’amour n’est-il pas de toute éternité ?

Caroline

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Critique cinéma :

Carol

Todd Haynes

2015

 

 

 

 

À l’approche de Noël à New York, dans les années 1950, Thérèse (Rooney Mara) voit sa vie chamboulée d’un simple regard. Il s’agit de celui de Carol (Cate Blanchett), qu’elle a croisé dans le magasin dans lequel elle travaille. Thérèse va se laisser embarquer par les sentiments, et suivre cette mystérieuse femme par amour.

Todd Haynes nous livre avec Carol toute la délicatesse d’une histoire d’amour. Au cœur d’un New York froid, en plein mois de décembre, il nous ouvre la porte sur une capsule de tendresse. Grâce à une image granuleuse (filmée en 16mm), et une lumière douce, nous sommes transportés auprès des personnages.

Par ailleurs, ces derniers sont interprétés avec brio, notamment par les deux actrices principales, qui jouent avec talent toutes les nuances des âmes qui s’éprennent l’une pour l’autre, envers et contre tout. Ainsi, la réussite du film repose principalement sur elles, car l’histoire brille surtout de son minimalisme, et ne se perd jamais dans des fioritures superflues. Carol saura donc séduire tous les spectateurs qui sont sensibles à la force ineffable des sentiments.

Saïda

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Œuvre d’art :

La valse, Camille Claudel (sculptrice ; 1863-1944), réalisée entre 1883 et 1901 et éditée en 1905 en plusieurs exemplaires en plâtre puis en bronze

 

La sculpture fut commencée dès le début de ses cours dispensé par Auguste Rodin. Elle représente deux êtres nus, enlacés dans un tourbillon de passion et d’amour à la limite de la rupture de son équilibre. Œuvre autobiographique, elle retrace la relation amoureuse passionnée mais tumultueuse d’une quinzaine d’année que vécurent Camille Claudel et Auguste Rodin.

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