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Médiathèque Paul Valéry

Hélène Gestern

Éditions Arléa – 2022 

 

Grégoire Coblence est un ébéniste doué qui se remet très doucement du départ de son épouse voici bientôt deux longues années. Il ne sort guère de son atelier et, si ce n’était son ami et associé Giancarlo Albizon, luthier renommé, qui venait le chercher pour déjeuner, il oublierait même de s’alimenter. Sa vie est morne et ne représente plus, à ses yeux, beaucoup d’intérêt. Alors qu'il s'apprête à restaurer un vieil étui en bois, Grégoire découvre sous la doublure une partition manuscrite de quatre pages. Cette partition, qui semble écrite pour clavecin, pique aussitôt sa curiosité. Il en parle à Gian, évoquant même la possibilité d’une partition inédite. Les deux amis sollicitent une entrevue avec la célèbre claveciniste, spécialiste de Scarlatti, Manig Terzian. Lorsque la partition prend vie sous le doigté de la vieille dame, un espoir s’éveille en chacun : serait-ce la cinq-cent-cinquante sixième sonate de Domenico ? Quoi qu’il en soit la partition appartient à Marin Le Guern, propriétaire de l’étui et il faudra bien la lui rendre même si ce dernier ignore totalement son existence. Or, l’atelier de Gian est cambriolé, la partition et deux violons sont dérobés… Grégoire, Giancarlo et Manig Terzian désirent plus que tout, retrouver la fameuse partition… Mais, le tout Paris est bien petit et l’existence de cette pièce est parvenue aux oreilles du collectionneur d’art Joris de Jonghe, fervent admirateur du compositeur et du Docteur en musicologie, Rodolphe Luzin-Farge qui doit sa notoriété en grande partie à sa biographie de Scarlatti. Chacun, pour des différentes raisons, a un intérêt majeur à retrouver et authentifier la partition. Chacun devra aller jusqu’au bout pour découvrir la vérité…

Coup de cœur pour ce roman musical ! L’intrigue est intéressante et les chapitres où nous suivons les différents protagonistes sont palpitants. Les cinq voix vont se croiser relatant l’attachement au Maître, à sa musique… La psychologie de chaque personnage est riche et le lecteur s’attache à tous les protagonistes car « "À quoi sert la musique, si ce n'est à être partagée ? Je ne connais rien qui égale sa capacité à reformuler nos chagrins dans une langue supportable. » J’ai beaucoup apprécié ce voyage au cœur de la musique que je vous conseille de lire en écoutant une sonate de Scarlatti.

 

Vous trouverez "555" dans les rayons de la médiathèque ou ICI

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